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28 juin 2010

AFGHANISTAN 2010: RETOUR SUR UN BOURBIER,LE DESSOUS DES CARTES/R.A.B, OPIUM, TALIBANISME, OTAGES ...

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Photo:Ruines du Palais du Roi Amanullah à Kaboul

Vincent Portier par Vincent Portier

Le 11 Septembre 2009 marque le souvenir des quatre attentats-suicides perpétrés le même jour aux États-Unis par des membres du réseau djihadiste islamiste Al-Qaida.Aujourd'hui, plus de 8 ans après, il n'est un secret pour personne que les rapports des différentes administrations Américaines avec les Moudjahidin puis les Talibans sont en grande partie responsables de l'état actuel de la situation pour les Afghans suite à la volonté de Washington dans les années 80 de reprendre la direction de la région aux Russes.

Voici donc, un entretien très interessant avec un ancien collaborateur de la CIA,Marc Sageman, mais avant un retour sur la Balkanisation de l'Afghanistan et le dessous des cartes.

Le bourbier afghan :

Chronique d'une Balkanisation annoncée:(1979-1989): 

L’URSS, en envahissant l’Afghanistan, loin de vouloir atteindre les « mers chaudes » comme on le redoutait à l’époque, semble, en réalité, plutôt vouloir simplement sauver les techniciens et coopérants soviétiques confrontés à une importante et sanglante vague de contestations.

L’Afghanistan est encore au début du siècle un pays isolé en raison du « Grand Jeu » que se livrent les deux puissances impériales, russe et britannique. Il n’y a eu que très peu de contacts avec le Moyen-Orient et l’Afghanistan, malgré une tentative de modernisation par le roi Amanullah étouffée par les mollahs en 1929, a un mode de fonctionnement quasi-autarcique jusqu’au milieu des années 1950.

C’est effectivement de conserve que Britanniques et Russes ont contribué à établir un royaume-tampon en Afghanistan, dont l’instabilité aurait été préjudiciable à l’équilibre entre les deux empires. L’Afghanistan est donc neutralisé et isolé.

Dans les années 50-60, l’Afghanistan attise les convoitises des deux nouvelles puissances. De grands chantiers sont menés pacifiquement (l’immense aéroport de Kandahar, par exemple) jusqu’à ce que les États-Unis cèdent leur place, préoccupés par la montée en puissance de l’Iran. Les Soviétiques, à partir de la fin des années 60, dépêchent alors sur place de nombreux cadres et forment une armée moderne. Cette modernisation cristallise cependant l’hostilité des religieux.

En 1973, le roi est balayé au profit d’un président soutenu par un parti communiste (le Parti démocratique du peuple afghan) dont les rivalités internes poussent à des réformes de plus en plus radicales. La forte opposition des partis ultra religieux et des mollahs atteint son paroxysme lorsque en 1978 et 1979 diverses insurrections et lynchages de cadres soviétiques obligent l’URSS à intervenir militairement.

Photo: Stéphane Taponier et Hervé Ghesquière, journalistes pour France Télévision,otages en Afghanistan depuis 180 jours...

Comment en est-on arrivé à cette situation-là ?

Du R.A.B* pour les Talibans ou l'instrumentalisation de la résistance...

(*R.A.B:Russie, Afghanistan,Britanniques)

Le front de résistance à l’URSS en Afghanistan n’est pas uni. De tous temps, les tribus se sont fortement opposées et livrées à des luttes sanglantes. La plus importante –et la plus connue– de ces rivalités tribales traditionnelles est celle entre Pachtouns et Tadjiks, de part et d’autre de la frontière pakisto-afghane.

Une importante aide financière est déclenchée par les États-Unis (qui fournissent le matériel militaire léger aux chefs de guerres religieux réfugiés au Pakistan) mais aussi par l’Arabie Saoudite et les riches pays du Golfe. De plus, de tout le monde arabe affluent des combattants du djihad, les moudjahidin, pour rallier la résistance contre l’URSS.

La guerre d’Afghanistan bascule vraiment en 1986, lorsque les États-Unis fournissent les missiles Stinger (via l’Arabie Saoudite qui les revendaient par des réseaux pakistanais) contre les hélicoptères soviétiques, pour aboutir, finalement, au retrait soviétique de l’Afghanistan en 1989.

Mais, pendant les 10 ans d’occupation soviétique, les trafics d’armes alimentés par le jeu de tous les puissants, de drogue (l’Afghanistan fournit 80% de l’héroïne mondiale) ont rôdé les circuits de la guérilla et de la résistance de ces moudjahidin devenue Talibans au plus haut point.

Carte: Le corridor du Wakhan, entre le Pakistan et le Tadjikistan, relie l'Afghanistan à la Chine /Lien: http://fr.academic.ru/dic.nsf/frwiki/508610

Le Dessous des Cartes:

AFGDrapeau de l'Alliance du Nord

Le Front Uni Islamique et National pour le Salut de l'Afghanistan, plus connu sous le nom d'Alliance du Nord, tient début septembre 2001 5% du territoire afghan principalement dans le nord-est du pays et les environs de Herat dans l'ouest du pays. Officiellement dirigé par l'ancien président Burhanuddin Rabbani, il constitue la principale organisation anti-taliban mais regroupe en fait des alliés assez disparates :

  • Jamiat-e-Islami : mouvement tadjik commandé par Mohammed Fahim Khan, successeur du général Massoud. Cependant, ce mouvement comprend des forces qui échappent largement à sa direction. Les principales de ces forces autonomes sont celles d'Ismail Khan dans l'ouest du pays et plus encore celles du Pachtoune Gulbuddin Hekmatyar.
  • Junbish-e-Milli-yi Islami : mouvement ouzbek dirigé par le général Dostom.
  • Hizb-e-Wahdat : mouvement hazara, une ethnie chiite, commandé par Karim Khalili et Mohaqiq.

Jusqu'aux attentats du 11 septembre, ces mouvements étaient soutenus par l'Iran, la Russie et le Tadjikistan. Ils peuvent alors aligner environ 15 000 hommes appartenant en propre à l'Alliance du Nordref mais ils bénéficieront de nombreux changments de camps qui augmenteront leurs effectifs.

Vidéo Documentaire: 11 Septembre 2001, La Vérité qui dérange (1/6)/ Regardez l'Intégralité via la catégorie SIDH Films & Documentaires dans la colonne de gauche) ou http://www.dailymotion.com/relevance/search/11+septembre+2001+la+verit%C3%A9+qui+derange

Marc Sageman, ex-agent de la CIA

"La guerre en Afghanistan est une guerre politique qui ne reflète pas la réalité."

" Elle n'a pas de sens puisqu'Al-Qaida n'y est plus. L'élimination d'Al-Qaida en Afghanistan a été réussie depuis sept ans."

"Ce qui reste d'Al-Qaida est au Pakistan."

LE MONDE | 08.09.09 | 11h38

ous enquêtez depuis des années sur "Les Complots d'Al-Qaida en Occident", le titre de votre prochain livre. Quelles sont vos premières conclusions sur la présence et les attaques djihadistes en Europe et Amérique du Nord ?

Depuis la création d'Al-Qaida en 1989, il y a eu soixante complots en Occident, émanant de quarante-six groupes différents. Je n'ai retenu que les complots ayant atteint un certain degré de maturité, perpétrés par Al-Qaida, des groupes affiliés à Al-Qaida ou agissant au nom d'Al-Qaida.

On s'aperçoit qu'il y a eu dix complots en 1995, ensuite, ça diminue, puis ça remonte vers 2001, puis il y a un autre sommet avec dix complots en 2004, puis ça rediminue avec huit complots en 2005, six en 2006, six en 2007, trois en 2008.

La première vague, en 1995, est l'attaque de la France par le Groupe islamique armé (GIA) algérien. La seconde vague, en 2004, intervient en réaction à la guerre en Irak. Depuis 2004, la probabilité qu'Al-Qaida frappe en Occident a fortement diminué.

Il faut toutefois noter une nouveauté, ces dernières années : la recrudescence des initiatives solitaires. Dans mon étude, je n'ai pas pris en compte les "fous solitaires", ceux qui n'ont jamais eu de contact avec d'autres personnes de la mouvance djihadiste. Mais c'est un phénomène à prendre en compte.

AFG2Drapeau d'Al-Qaida en Irak.

Sur soixante complots planifiés, combien d'attentats ont été perpétrés avec succès ?

Quatorze, dont neuf par le GIA, deux par Al-Qaida (le 11 septembre 2001 aux Etats-Unis et le 7 juillet 2005 à Londres) et trois inspirés par Al-Qaida (le World Trade Center en 1993, les attentats du 11 mars 2004 à Madrid et l'assassinat de Theo Van Gogh à Amsterdam en 2004).

Et dix bombes n'ont pas explosé.

On remarque que les djihadistes entraînés à l'étranger ont eu 20 % de succès, contre seulement 9 % pour les autres. L'entraînement à l'étranger multiplie donc les probabilités de succès.

L'entraînement des djihadistes opérant en Occident a eu lieu dans seulement deux pays : l'Algérie et le Pakistan.

Combien y a-t-il eu d'attaques-suicides ?

Il y a eu neuf attentats-suicides. Mais, même dans d'autres cas, les djihadistes sont prêts à mourir (Roubaix, Madrid, Glasgow, etc.). Ils n'hésitent pas à se suicider plutôt que d'être arrêtés.

Photo:Adam Gadahn, le porte-parole Americain converti d'Al Qaida/Lien:Ces Européens djihadistes: http://actualiteduterrorisme.20minutes-blogs.fr/archive/2009/01/23/ces-europeens-djihadistes.html

Combien de djihadistes ont-ils agi en Occident en vingt ans ?

Environ 400. Davantage de gens ont été arrêtés, mais je ne comptabilise que les "vrais" terroristes, pas tous les jeunes voyous qui les aident. Les "vrais" terroristes sont 400 au plus, sur une population musulmane de 20 millions de personnes en Occident et de 700 millions au total, sur vingt ans. Quel est le risque ?

Bien sûr, il y a des variations. En Europe, le risque est plus fort en France et en Grande-Bretagne, à cause des politiques d'immigration, ou pour des raisons communautaires. Cela dépend souvent de comment la "seconde génération" d'immigrés est traitée dans les pays d'accueil... Aux Etats-Unis en 2001, les dix-neuf djihadistes n'étaient pas américains. Ils étaient des infiltrés. En France en 1995, les djihadistes ont eu le soutien de voyous de Lille et de Lyon.

Sur les djihadistes opérant en Occident, combien sont nés et ont grandi en Occident, et combien sont des infiltrés ?

La grande majorité d'entre eux ont grandi en Occident. Les seuls infiltrés sont les hommes du GIA algérien et les djihadistes du 11-Septembre.

Quel est le profil de ces djihadistes ?

Cela a évolué. Dans les années 1990, on avait affaire à des gens biens éduqués, comme les types de Hambourg qui ont fait le 11-Septembre. Des gens venus du Moyen-Orient pour étudier en Occident.

Après la guerre d'Irak, on a eu davantage affaire à des petits voyous, très jeunes, comme en Grande-Bretagne ou aux Pays-Bas. La France fut une exception, avec des voyous dès les années 1990.

Quel est l'âge moyen des djihadistes ?

Il est passé de 26 ans dans les années 1990 à 20, 21 ans maintenant.

L'Irak fut donc un tournant ?

Photo: La silhouette des Twin Sisters, après 2001, symbolisée par deux phares dans la nuit Américaine./Lien:http://www.rue89.com/desintox-11-septembre-2001/2009/02/04/le-vrai-et-tous-les-faux-complots-du-11-septembre

Le 11-Septembre et l'Irak sont un tournant. Leur retentissement fait que l'on est passé de l'université à la rue. Le djihad est devenu plus populaire.

Vous pointez beaucoup d'idées fausses sur la menace terroriste...

Il y a énormément d'idées fausses. Le terrorisme émerge d'une contre-culture de la protestation. Il vient du droit de protester qui existe en Occident, avec une proportion minime de contestataires qui plongent dans la violence.

Ce qu'il faut éviter est d'arrêter trop de gens, comme le faisait la France dans les années 1990. Il faut que ce soit ciblé. Trop de gens sont devenus des terroristes en prison, après avoir été accusés par erreur.

Les forces de l'ordre sont plus sophistiquées aujourd'hui et frappent peu à l'aveugle. Elles n'arrêtent plus les crâneurs, ou moins qu'avant. Car le danger, ce n'est pas ceux qui crânent, mais ceux qui mettent des bombes.

En minimisant le rôle des "infiltrés", vous affirmez donc que la crainte de "cellules dormantes" djihadistes en Occident est un fantasme ?

Absolument. On n'a pas vu de cellule dormante. Il n'existe pas un seul cas. Une "cellule dormante" est constituée de gens entraînés, qui vont "dormir" quelque temps avant d'être réanimés. Or, en Occident, les gens entraînés arrivent avec une cible en tête, et frappent. Sur 20 groupes entraînés à l'étranger, 18 ont perpétré leurs attentats dans les six mois après leur retour en Occident. Ils reviennent très motivés, et ils attaquent.

Photo: Ousama Ben Laden et ses Lieutenants/Lien:

L'idée qu'Al-Qaida est patiente, c'est de la bêtise. Les djihadistes sont pressés d'agir.

Quelle conclusion tirez-vous sur le pouvoir du leadership d'Al-Qaida ?

Ils sont incapables d'agir hors du Waziristan, dans les zones tribales autonomes du Pakistan. Ils se cachent. Ils sont à la merci de jeunes Occidentaux qui viennent au Waziristan, qui veulent s'entraîner et revenir en Occident commettre des attentats. Al-Qaida n'a pas de recruteurs et attend des volontaires. De plus, beaucoup de chefs d'Al-Qaida ont été tués depuis un an au Pakistan dans la campagne de bombardements par les drones américains. Cette campagne a eu pas mal de succès. Elle s'oriente maintenant vers les talibans car il ne reste plus beaucoup de cibles d'Al-Qaida.

Restent Oussama Ben Laden et Ayman Al-Zawahiri, qui se cachent au point qu'ils mettent dorénavant des semaines à diffuser leurs messages.

Quand les Etats-Unis sont-ils devenus une cible et pourquoi ?

Dès le début. Le premier attentat a eu lieu au World Trade Center à New York en février 1993. Ce n'était pas encore Al-Qaida, mais déjà des djihadistes.

Eux pensent que l'Occident est en guerre contre l'islam et que les Etats-Unis sont le symbole de l'Occident.

Ils ont pris la menace au sérieux seulement après le 11-Septembre.

La guerre de fin 2001 en Afghanistan a contribué à lutter contre Al-Qaida. Ce fut une réussite, mais on n'a pas pourchassé les djihadistes au Pakistan.

D'où viennent les erreurs stratégiques commises par Washington ?

Au moment du 11-Septembre, la CIA dominait, mais (le secrétaire à la défense) Donald Rumsfeld a pris les commandes. Quand l'armée a pris le relais de la CIA, il y a eu la faille.

Rumsfeld voulait les lauriers et a empêché la CIA, qui pilotait les opérations via les moudjahidins, de travailler. Lui voulait des troupes américaines en Afghanistan. Ce déploiement a pris du temps. Les djihadistes ont pu s'échapper.

Puis l'armée s'est préparée pour l'Irak...

Photo:Forces américaines et britanniques, province d'Helmand, 2007./ Lien: http://fr.academic.ru/dic.nsf/frwiki/508610

Que pensez-vous de la stratégie américaine actuelle en Afghanistan ?

Je suis en désaccord. La guerre en Afghanistan est une guerre politique qui ne reflète pas la réalité. La guerre en Afghanistan n'a pas de sens puisqu'Al-Qaida n'y est plus. L'élimination d'Al-Qaida en Afghanistan a été réussie depuis sept ans. Ce qui reste d'Al-Qaida est au Pakistan.

Comment conduire cette lutte au Pakistan ?

Puisqu'Islamabad ne veut pas de troupes étrangères, les Etats-Unis mènent la campagne au Pakistan avec les drones. Mais la guerre contre Al-Qaida ne se gagne pas avec des moyens militaires. Il faudrait des agents de renseignements et le soutien de la population du Waziristan. Il faut en faire des alliés plutôt que des ennemis.

Le président américain affirme vouloir recentrer l'effort militaire de son pays sur la guerre contre Al-Qaida. Que pensez-vous de sa stratégie ?

On sent beaucoup d'hésitation. Si l'administration Obama veut sécuriser les Etats-Unis, il ne faut pas faire la guerre en Afghanistan. Les insurgés afghans et pakistanais ne voyagent pas. L'Afghanistan n'est pas le danger.

Même si les talibans reviennent au pouvoir ?

Si les talibans reviennent au pouvoir, on pourra toujours les menacer de les bombarder s'ils se lient de nouveau avec Al-Qaida. Les talibans ne sont pas des idiots. Le danger n'est pas les Afghans. S'ils posent des bombes chez eux, on s'en fout. Le danger, ce sont les gens qui viennent poser des bombes en Occident.


Propos recueillis par Rémy Ourdan

Article paru dans l'édition du 09.09.09

Une autre forme de "Jihad":

Jihad islamique égyptien

NDRL: Cette article et les liens sont une source Wikipédia à prendre donc avec réflexion et objectivité

Le Jihad islamique égyptien (Arabe: الجهاد الإسلامي المصري ) (JIE), Anciennement appelé simplement Islamique Jihad ( الجهاد الإسلامي et Armée de libération pour les lieux saints), Initialement dénommé «Al-Jihad," et puis "le groupe du Djihad", ou "Organisation du Jihad»,est un Égyptienne Islamistes groupe actif depuis la fin des années 1970. Il est sous embargo dans le monde entier par le Nations Unies comme une filiale de Al-Qaïda. Il est également interdit par plusieurs gouvernements individuels, y compris celle de la Fédération de Russie. Depuis 1991, elle a été dirigée par Ayman al-Zawahiri.

gaza_moubarak

Objectif initial première à l'Organisation était de renverser le gouvernement égyptien et le remplacer par un Etat islamique. Plus tard, il a élargi ses objectifs pour inclure l'attaquant États-Unis et Israël intérêts en Egypte qu'à l'étranger.

JIE a subi des revers en raison des nombreuses arrestations de coopératives dans le monde entier, plus récemment dans Liban et Yémen.En Juin 2001, Al-Qaïda et le Jihad islamique égyptien, qui avaient été associés les uns aux autres pendant de nombreuses années, ont fusionné en «al-Qaida-Jihad».

Liens Guerre d'Afghanistan:

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

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Stéphane Taponier et Hervé Ghesquière, otages en Afghanistan depuis 180 jours...

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