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7 juillet 2010

FRANCE/DIPLOMATIE: REALPOLITIK ET AVENIR DANS LA ZONE ROUGE/ATTENTION DANGER! Sarkozy et Kouchner sont-ils à la hauteur?

REUTERS/Gerard Cerles/Pool/Le sherpa de Nicolas Sarkozy, Jean-Daniel Levitte, discutte avec le ministre des Affaires étrangères, le 7 juin dernier, à Beyrouth.(Voir l'article de l'Express.fr en bas de page)/VidéoReportage: Une loi anti-démocratique...

Pas de cadeaux pour Monsieur Kouchner:

Préambule:

En publiant une tribune signée d'Hubert Védrine et Alain Juppé ainsi qu'une longue interview de l'écrivain et ancien ambassadeur du Sénégal, récemment débarqué, Jean-Christophe Rufin (voir la vidéo et le lien), le journal Le Monde s'est fait le porte-voix de la crise que traverse le Ministère des affaires étrangères. Un contexte budgétaire difficile et un ministre écarté des processus de décision, le quai d'Orsay traverse une zone de turbulences.

Photo du mercredi 11 novembre 2009. Pierre Nora a remis l'épée d'académicien à Jean-Christophe Rufin, membre du prix Méditerranée, lors d'une cérémonie au Quai d'Orsay offerte par Bernard Kouchner, ministre des affaires étrangères. La fin d'une époque...

Il faut toujours se méfier des pièces rapportées et du type de cadeaux qu'on leurs offre car souvent, lorsqu’elles quittent la famille, elles perdent tout devoir de réserve surtout si elles sont académiciennes. C’est ce qui vient de se passer avec Jean-Christophe Rufin, écrivain et ambassadeur sortant de la France au Sénégal, dont les fonctions ont pris fin le 30 juin 2010.Lire les propos de celui-ci via le lien: http://portier.canalblog.com/archives/2010/07/07/18521959.html

Vidéo Entretien du 30 juin 2010/50minutes: Jean Christophe Rufin ambassadeur sortant de France au Sénégal dit tout sans langue de bois comme à son habitude. Ses relations avec la famille Wade (Karim et son père) la politique sénégalaise, le système électoral, l'opposition, la politique africaine de l'Élysée, etc... M. l'ambassadeur donne sa vision éclairée avec une franchise et une honnêteté qui lui ont valu d'être combattu par Karim Wade et son père qui ont finit par obtenir de Claude Guéant son remplacement

Réactions politiques et diplomatiques unanimes sur l'Etat du traitement des affaires étrangères en France, en 2010:

A quoi sert donc aujourd'hui Bernard Kouchner On peut se poser la question, répond l'ancien ministre des Affaires étrangères Roland Dumas(voir la vidéo ci-dessous et l'article en bas de page), dont il fut naguère le secrétaire d'Etat. [...] A mon époque, j'avais plus d'autonomie. Je me souviens d'avoir eu des discussions avec... Mitterrand où j'avais le dernier mot. [...]

 

Vidéo entretien de Février2010 avec Roland Dumas, ancien ministre des Affaires étrangères de François Mitterrand. Dans cette première partie, Roland Dumas revient sur la politique arabe de la France et porte un regard particulièrement critique sur la politique étrangère de Nicolas Sarkozy qu’il juge particulièrement ambigüe.

Nous sommes inquiets des conséquences pour la France d’un affaiblissement sans précédent de ses réseaux diplomatiques et culturels."

Photo: Alain Juppé et Hubert Védrine, anciens ministres des affaires étrangères

Dans cette tribune accordée en exclusivité au Monde, les anciens ministres des affaires étrangères, Alain Juppé et Hubert Védrine, s'alarment des conséquences pour la France de la réduction "sans précédent" du budget du Quai d'Orsay.

Le budget du ministère des affaires étrangères a toujours été très réduit : de l’ordre de 1,2 % à 1,3 % du budget de l’Etat les meilleures années. Encore faudrait-il en déduire les sommes destinées à des organisations internationales, qui ne font que transiter par ce budget. Le rapport investissement-efficacité de ce petit budget est remarquable: représentations permanentes, ambassades, consulats, lycées, écoles, centres culturels, programmes d’aide et de coopération.

Or, en vingt-cinq ans, le ministère des affaires étrangères a déjà été amputé de plus de 20% de ses moyens financiers ainsi qu’en personnels. Tous les ministères doivent évidemment contribuer à la réduction des dépenses publiques, mais aucune administration n’a été réduite dans ces proportions. Cela s’explique en partie parce que les préjugés sont nombreux et tenaces contre "les diplomates" (pourtant rémunérés selon les mêmes grilles que l’ensemble de la fonction publique), et que le métier diplomatique est rarement expliqué alors qu’il est indispensable à la défense des intérêts de notre pays.

Cet affaiblissement disproportionné va encore s’aggraver du fait d’une revue générale des politiques publiques aveugle, qui souvent supprime d’une façon rigide ce qu’il faudrait absolument garder. De plus, le ministère des affaires étrangères va devoir encore, jusqu’en 2013, supprimer trois emplois sur quatre départs en retraite, soit plus que la règle générale d’un sur deux.

Les économies ainsi réalisées sont marginales. En revanche, l’effet est dévastateur : l’instrument est sur le point d’être cassé, cela se voit dans le monde entier. Tous nos partenaires s’en rendent compte.

Pourtant, dans la compétition multipolaire, où tout se négocie en permanence avec un grand nombre d’interlocuteurs qu’il faut connaître avec précision, la France a plus que jamais besoin de moyens d’information et d’analyse. Les autres ministères présents à l’étranger (finances, défense) sont essentiels aussi et ont leur fonction propre. Le rôle du Quai d’Orsay est de rendre cohérentes toutes les formes de notre présence, ce qui est la clé de notre influence.

Les autres grands pays ne détruisent pas leur outil diplomatique: les effectifs du département d’Etat américain augmentent de 4 % à 5 % par an. Ceux du Foreign Office sont désormais supérieurs aux nôtres. Les pays émergents, pour leur part, construisent et consolident rapidement leur réseau: le Brésil, sous le président Lula, a ainsi ouvert une trentaine d’ambassades. Le service diplomatique européen, auquel nous devrons en plus fournir des diplomates pour assurer notre influence en son sein, ne remplira pas la même fonction.

Il faut adapter l’appareil diplomatique, comme l’Etat tout entier, mais cesser de l’affaiblir au point de le rendre d’ici à quelques années incapable de remplir ses missions, pourtant essentielles.

Alain Juppé et Hubert Védrine, anciens ministres des affaires étrangères

Sarkozy et Kouchner sont-ils à la hauteur?

Sarkozy et Kouchner sont-ils à la hauteur?

Par Jean-Michel Demetz, Vincent Hugeux, Dominique Lagarde, Eric Mandonnet, Marcelo Wesfreid , publié le 09/07/2008

A quoi sert donc aujourd'hui Bernard Kouchner On peut se poser la question, répond l'ancien ministre des Affaires étrangères Roland Dumas, dont il fut naguère le secrétaire d'Etat.  [...] Le sherpa de Nicolas Sarkozy, Jean-Daniel Levitte, discutte avec le ministre des Affaires étrangères, le 7 juin dernier, à Beyrouth.  [...] A mon époque, j'avais plus d'autonomie. Je me souviens d'avoir eu des discussions avec Mitterrand où j'avais le dernier mot.  [...]

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