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1 août 2010

HOMELIE:"VANITE DES VANITES" Lecture du Livre de l'Ecclésiaste 1, 2 ; 2, 21-23

18ème dimanche du temps ordinaire

Année C

Abbé Jean Compazieu | Dimanche 01 Août 2010

Être riche en vue de Dieu


Textes bibliques : Lire

L’évangile de ce dimanche est d’une grande actualité : « Du milieu de la foule, un homme demanda à Jésus : Maître, dis à mon frère de partager avec moi notre héritage. » C’est le genre de conflit qui fait que l’on reste fâché toute une vie. Cette demande peut nous paraître surprenante ; cependant, elle n’a pas dû étonner le Seigneur : les gens avaient l’habitude d’aller vers « les maîtres en Israël. » Ils s’adressaient aux scribes. Ces derniers connaissaient bien les lois ; ils pouvaient donc trouver une solution aux cas litigieux. Cet homme, victime d’une injustice de la part de son frère, s’adresse donc à Jésus car il a confiance en lui. Il compte sur lui pour résoudre son problème.

Le Christ réagit vivement. Il se rend compte que cet homme n’a pas compris le vrai sens de sa mission ; il n’est pas sur la même longueur d’ondes que lui. Oui, bien sûr, il appelle Jésus « Maître » et il a raison. Mais ce Maître n’est ni un avocat, ni un juge, ni un notaire. Lui-même le dit : « Qui m’a établi pour être votre juge et faire vos partages ? » Il se refuse à ce rôle de médiateur dans nos partages d’ici-bas. Son vrai rôle, c’est celui de médiateur d’en haut. Sa mission n’est pas d’appliquer une loi humaine mais de révéler l’amour du Père. Il est le Maître qui enseigne les vraies valeurs, la vraie route pour aller à l’essentiel. Il est le Chemin, la Vérité et la Vie. Il veut nous conduire vers le Père, vers les biens qui ne périssent pas. Il veut nous faire partager son regard sur les vrais biens à acquérir.

A travers cet homme et la foule qui est autour de lui, c’est aussi à chacun de nous que le Christ s’adresse. Il sait parfaitement que le point le plus sensible de tous les hommes de tous les temps c’est leur porte monnaie. C’est pour cette raison qu’il s’empresse de les mettre en garde « contre toute âpreté au gain. » Cet avertissement est toujours d’actualité. Les scandales financiers sont étalés régulièrement dans les journaux, la radio et la télévision. On nous parle de spéculation, de détournements et de magouilles en tous genres. C’est aussi cette âpreté au gain qui pousse certains à des agressions de plus en plus violentes.

Même si nous ne sommes pas concernés par la grosse fortune, nous devons entendre cette interpellation du Seigneur : l’âpreté au gain nous guette tous plus ou moins ; elle crée des conflits à l’intérieur des familles et entre voisins. Des frères et sœurs ne peuvent plus se rencontrer pour une fête familiale, et cela dure parfois toute une vie. Pour des biens matériels qu’il faudra nécessairement laisser un jour, on se prive d’un bien supérieur, celui de l’entente fraternelle, de la paix, la joie de vivre ensemble. Bien sûr, Jésus n’est pas contre l’argent, ni contre le progrès, ni contre l’élévation du niveau de vie. Mais il nous en rappelle les dangers : « Voyez ce qui arrive à celui qui amasse pour lui-même au lieu d’être riche en vue de Dieu. »

Cet évangile est un appel à recentrer notre vie sur les vraies valeurs. Ce que le Seigneur veut pour nous c’est que nous nous aimions les uns les autres comme il nous a aimés. Le message de saint Paul va dans le même sens. Il nous invite à rechercher les réalités d’en haut, à vivre en ressuscité et à revêtir l’homme nouveau. Nous sommes invités à nous tourner vers le Christ qui n’a jamais cessé de nous aimer et de faire le premier pas vers nous. Aimer c’est être ouvert aux autres, c’est chercher le bonheur de l’autre, c’est donner et se donner. Si la richesse ne sert qu’à satisfaire nos désirs égoïstes, elle devient un instrument d’étouffement de l’amour. Une société qui fonctionne pour amasser des bonus et des dividendes court à sa perte. C’est dans ce monde tel qu’il est que nous avons à rappeler et à vivre les valeurs du partage et de la solidarité. Les milliards accumulés par quelques-uns au détriment du grand nombre ne sont pas selon le cœur de Dieu. Ce qui fait la valeur d’une vie c’est le sens du partage à cause de l’amour « en vue de Dieu et des autres.

Pour terminer, voici un témoignage : un évêque avait été invité dans une famille. A la fin du repas, les enfants veulent lui montrer leur « ange ». L’évêque est intrigué : un ange dans la maison, ça peut poser des questions. A la fin du repas, il suit les enfants avec les parents jusque dans une chambre. Ils se retrouvent devant un petit garçon très handicapé dont les membres étaient complètement atrophiés. La maman avait expliqué aux enfants que leur frère Mickaël était un ange envoyé par Dieu pour enseigner l’amour à toute la famille. Et lorsqu’ils auront appris cette leçon importante, il retournera à Dieu. L’évêque leur a fait cette réponse : « vous avez raison ; et je souhaiterais que davantage de personnes puissent reconnaître les messagers de Dieu pour apprendre cette leçon : Comment aimer ?

Puissions-nous tous retenir ce message : Notre trésor est dans notre cœur. En cette période d’été et de dépenses pour beaucoup, ça vaut la peine de réfléchir au vrai sens de la vie. « Par ta résurrection, Seigneur, tu fais de nous des héritiers de Dieu, destinés à recevoir pleinement la vie divine. Nous puisons déjà dans cet héritage lorsque nous nous ajustons à toi, lorsque nous aimons nos frères. Donne-nous de le partager sans retenue.  »
D’après diverses sources

Page depuis: http://paroisse-arthez.wifeo.com/

Lecture du Livre de l'Ecclésiaste 1, 2 ; 2, 21-23

Vanité des vanités, disait l'Ecclésiaste. Vanité des vanités, tout est vanité !
Un homme s'est donné de la peine ; il était avisé, il s'y connaissait, il a réussi. Et voilà qu'il doit laisser son bien à quelqu'un qui ne s'est donné aucune peine. Cela aussi est vanité, c'est un scandale.
En effet, que reste-t-il à l'homme de toute la peine et de tous les calculs pour lesquels il se fatigue sous le soleil ? Tous les jours sont autant de souffrances, ses occupations sont autant de tourments : même la nuit, son cœur n'a pas de repos. Cela encore est vanité.

PSAUME 89

Tu fais retourner l'homme à la poussière ;
tu as dit : « Retournez, fils d'Adam ! »
A tes yeux, mille ans sont comme hier,
C'est un jour qui s'en va, une heure dans la nuit.

Tu les as balayés : ce n'est qu'un songe ;
dès le matin, c'est une herbe changeante :
elle fleurit le matin, elle change ;
le soir, elle est fanée, desséchée.

Apprends-nous la vraie mesure de nos jours :
que nos cœurs pénètrent la sagesse.
Reviens, Seigneur, pourquoi tarder ?
Ravise-toi par égard pour tes serviteurs.

Rassasie-nous de ton amour au matin,
que nous passions nos jours dans la joie et les chants.
Que vienne sur nous la douceur du Seigneur notre Dieu.
Consolide pour nous l'ouvrage de nos mains.

Lecture de la Lettre de saint Paul Apôtre aux Colossiens 3, 1-5.9-11

Frères, vous êtes ressuscités avec le Christ. Recherchez donc les réalités d'en haut : c'est là qu'est le Christ, assis à la droite de Dieu. Tendez vers les réalités d'en haut, et non pas vers celles de la terre.
En effet, vous êtes morts avec le Christ, et votre vie reste cachée avec lui en Dieu. Quand paraîtra le Christ, votre vie, alors, vous aussi, vous paraîtrez avec lui en pleine gloire. Faites donc mourir en vous ce qui appartient encore à la terre : débauche, impureté, passions, désirs mauvais, et cet appétit de jouissance qui est un culte rendu aux idoles. Plus de mensonge entre vous : débarrassez-vous des agissements de l'homme ancien qui est en vous, et revêtez l'homme nouveau, celui que le Créateur refait toujours neuf à son image pour le conduire à la vraie connaissance. Alors, il n'y a plus de Grec et de Juif, d'Israélite et de païen, il n'y pas de barbare, de sauvage, d'esclave, d'homme libre, il n'y a que le Christ : en tous, il est tout.

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 12, 13-21

Du milieu de la foule, un homme demanda à Jésus : « Maître, dis à mon frère de partager avec moi notre héritage. » Jésus lui répondit : « Qui m'a établi pour être votre juge ou pour faire vos partages ? » Puis, s'adressant à la foule : « Gardez-vous bien de toute âpreté au gain ; car la
vie d'un homme, fût-il dans l'abondance, ne dépend pas de ses richesses. »
Et il leur dit cette parabole : « Il y avait un homme riche, dont les terres avaient beaucoup rapporté. Il se demandait : "Que vais-je faire ? je ne sais pas où mettre ma récolte." Puis il se
dit : "Voici ce que je vais faire : je vais démolir mes greniers, j'en construirai de plus grands et j'y entasserai tout mon blé et tout ce que je possède. Alors je me dirai à moi-même : Te voilà avec des réserves en abondance, pour de nombreuses années. Repose-toi, mange, bois, jouis de l'existence." Mais Dieu lui dit : "Tu es fou : cette nuit même, on te redemande ta vie. Et ce que tu auras mis de côté, qui l'aura ?" Voilà ce qui arrive à celui qui amasse, pour lui-même, au lieu d'être riche en vue de Dieu. »

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