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SITE INTERNET POUR LES DROITS DE L'HOMME
3 octobre 2008

LIBERTES:RG RENSEIGNEMENT GENERAUX OU REGISTRE SECTAIRE

Le Conseil régional Rhône-Alpes condamne un courrier électronique adressé à sa DRH sur la confession de ses employés. La place Beauveau a assuré avoir diligenté une enquête

Un conseil régional questionné sur la religion de ses employés

L.S. (lefigaro.fr) avec AFP
02/10/2008 | Mise à jour : 08:55 |
Commentaires 143

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Le Conseil régional Rhône-Alpes condamne un courrier électronique adressé à sa DRH par un agent des anciens RG à propos de la confession de ses employés. La place Beauveau a assuré avoir diligenté une enquête.

« Auriez-vous l'amabilité de m'indiquer si parmi votre personnel, vous avez des agents de confession autre que chrétienne ? » Cette phrase est extraite d'un courrier électronique envoyé le 16 septembre à la direction des ressources humaines du conseil régional Rhône-Alpes par un agent de la sous-direction de l'Information générale (SDIG) de la Direction départementale de la Sécurité publique du Rhône (DDSP). En d'autres termes, un agent des anciens Renseignements Généraux (RG).

« Dans l'affirmative pouvez vous me dire si certains d'entre eux ont demandé des aménagements d'horaires ou de service pour pratiquer leur religion », ajoute cet e-mail selon un communiqué du conseil intitulé « Edvige enterré ? Pas vraiment… » (lire le communiqué en PDF). « Cette étude est faite à la demande des maires de France », assurait enfin l'agent des RG. « Abasourdis, les services de la Région ont recontacté la DDSP du Rhône pour s'assurer qu'il ne s'agissait pas d'un canular. Après vérification, il s'agit bien d'une demande officielle ! », indique le communiqué, en ajoutant cependant que l'AMF lui aurait « formellement » démenti avoir demandé une telle étude, et que « d'autres collectivités auraient reçu les mêmes interrogations ».

Le Président socialiste de la Région Rhône-Alpes, Jean-Jack Queyranne interpelle publiquement le ministère de l'Intérieur sur cette enquête « qu'il trouve choquante tant dans son principe que dans les modalités de sa mise en œuvre » et qui « laisse supposer que la Région « ficherait » les confessions religieuses de son personnel, ce qui constituerait une pratique totalement illégale et contraire à la tradition républicaine ».

« Cette «enquête» est inadmissible, totalement déplacée », a répondu le cabinet du ministre, Michèle Alliot-Marie, mercredi soir. Le ministre «a immédiatement saisi le directeur général de la police nationale pour diligenter une enquête hiérarchique interne dont les résultats doivent lui parvenir dans un délai très bref qui ne doit pas dépasser vingt-quatre heures», a ajouté la place Beauveau.

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