ENVIRONNEMENT:"de New York vers Copenhague"

 par Vincent Portier

Dans 70 jours le sommet de Copenhague commence.70 jours pour réveiller les consciences .70 jours pour trouver un juste compromis entre industrie et humanité.70 jours pour revenir les uns vers les autres.Mais,ne nous trompons pas,il y a malheureusement plus de chance que la partie de "poker menteur" à New York laisse place à une partie "d'échec".

Climat: Analyse du sommet du 22 septembre 2009 à New York pour préparer Copenhague le 07 decembre 2009 

               

Climat. Le président chinois Hu Jintao "s'engage",Obama "déterminé" à agir, Sarkozy pour "un second sommet"

L'ONU réunissait aujourd'hui les dirigeants mondiaux pour un sommet d'une journée sur le changement climatique. En ouvrant le sommet sur le changement climatique à New York, Ban Ki-Moon a déclaré qu'un échec à la conférence sur le climat à Copenhague serait "moralement inexcusable"

8^e président de la
République populaire de Chine

Hu Jintao en 2004.

La Chine s'engage à réduire la croissance de ses émissions de CO2 
Le président chinois Hu Jintao s'est engagé à l'ONU à réduire "notablement" la croissance des émissions de gaz à effet de serre de son pays d'ici 2020 comparativement à 2005 et à développer les énergies renouvelables et l'énergie nucléaire. "Nous allons accroître la part des énergies non-fossiles dans la consommation du pays à environ 15% d'ici 2020", a aussi précisé Hu Jintao. Il s'est aussi engagé à développer une économie verte, une économie à faible taux de carbone, l'accélération de la recherche et du développement et de la dissémination des technologies vertes.
Néanmoins, le président chinois a clairement laissé entendre qu'une réduction de leur gaz à effet de serre n'était pas prioritaire en déclarant que "pour les pays en développement la première priorité est maintenant la croissance économique, l'éradication de la pauvreté et l'amélioration du niveau de vie".

Barack Obama

44^e président des États-Unis d'Amérique

Barack Obama

Obama : déterminé à agir mais "le plus dur reste à faire"

                       

       

-Au sommet sur le changement climatique à New York, le président américain Barack Obama a déclaré à la tribune des Nations unies qu'il était "déterminé" à agir contre le réchauffement climatique. De son côté, Nicolas Sarkozy propose que les chefs d'Etat des principales économies, qui représentent 80% des émissions, se retrouvent à la mi-novembre. Le président chinois, Hu Jintao, s'est engagé à réduire la croissance de ses émissions de CO2 tout en laissant entendre que ce n'était pas la priorité de son pays.
La communauté internationale doit agir "audacieusement, rapidement et ensemble" pour éviter une  "catastrophe irréversible". "Nous comprenons la gravité de la menace climatique. Nous sommes déterminés à agir. Et nous honorerons nos responsabilités à l'égard des générations futures", a-t-il promis. Il a déclaré que "le plus dur reste à faire" d'ici à la conférence cruciale de Copenhague et que les pays riches ont la responsabilité de donner l'exemple.

Il a rappelé son objectif de ramener les émissions américaines de gaz à effet de serre à leur niveau de 1990 d'ici à 2020, notamment en travaillant à une suppression des subventions publiques aux carburants provenant des énergies fossiles quand il réunirait les dirigeants du G20 jeudi et vendredi à Pittsburgh (est des Etats-Unis). "Mais les pays à la croissance rapide, qui seront à l'origine de quasiment la totalité de l'augmentation des émissions mondiales de gaz carboniques dans les décennies à venir, doivent également faire leur part du travail", a-t-il dit.

Climat: Sarkozy propose un sommet des principaux pollueurs à la mi-novembre

Nicolas Sarkozy

23^e président de la République française

Nicolas Sarkozy, en avril 2008.

Le président français Nicolas Sarkozy a proposé lors du sommet consacré au climat à l'ONU que les pays qui sont les principaux pollueurs se retrouvent pour un sommet "à la mi-novembre", afin de préciser leurs engagements avant le sommet de Copenhague.
"Le temps est compté: il nous reste 87 jours" avant le sommet de Copenhague sur le réchauffement climatique et "face à la complexité de cette négociation, un nouveau sommet avant Copenhague est nécessaire", a-t-il déclaré en ajoutant : "La France propose que les chefs d'Etat des principales économies, qui représentent 80% des émissions, se retrouvent à la mi-novembre. Il leur reviendrait de préciser leurs engagements pour assurer le succès de Copenhague".