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SITE INTERNET POUR LES DROITS DE L'HOMME
29 mars 2010

ENVIRONNEMENT:CAP SUR LE SPITZBERG

Jean-Louis Etienne a quitté la France  pour rejoindre le camp de base de l'expédition Generali Arctic Observer installé au Spitzberg (Cercle Polaire Arctic). L'explorateur a donné ce matin une dernière conférence de presse depuis le centre de contrôle du vol installé chez Generali à Saint-Denis. Il a notamment indiqué que la période de stand-by de l'expédition commencera le 8 avril prochain, ce qui veut dire qu-à partir de cette date, le ballon pourra prendre son envol dès que la fenêtre météo aura été estimée favorable par le routeur de l'expédition. Dès le 8 avril prochain, Jean-Louis Etienne et le ballon de l'expédition Generali Arctic Observer seront donc dans l'attente du top départ. Luc Trullemans, routeur météo, étudie déjà les fichiers de vents circulant au dessus du Pôle Nord et déclanchera les opérations 36 heures avant le décollage. Une fois le décollage effectué, l'équipe s-installera au PC vol pour suivre et gérer l'expédition depuis la terre. Quatre objectifs majeurs L'expédition Generali Arctic Observer va offrir l'opportunité de recueillir un véritable témoignage sur l'état de l'atmosphère au dessus de la banquise arctique. Jean-Louis Etienne a d'abord rappelé les principaux objectifs de l'expédition : « Cette traversée du Pôle Nord en ballon sera une première et me permettra d-effectuer quatre mesures en continu dans l'atmosphère. La mesure du CO2 atmosphérique d-abord, car c'est aujourd-hui une certitude scientifique, l'accumulation du gaz carbonique a un effet majeur sur l'effet de serre et le réchauffement climatique. Je réaliserai également des mesures du champs magnétique terrestre, et la mesure des particules en suspension et de l'ozone troposphérique ». Le centre de contrôle en veille 24h sur 24. Toute l'équipe de l'expédition était réunie ce matin aux côtés de Jean-Louis Etienne et de Claude Tendil, Président de Generali France, pour inaugurer le centre de contrôle de vol, véritable centre névralgique de l'expédition installé chez Generali à Saint-Denis. Depuis ce PC travailleront notamment Christophe Houver, le coordinateur du vol et Luc Trullemans le météorologue routeur de l'expédition. Assistés de deux autres personnes, ils assureront la gestion du vol depuis la terre et maintiendront un contact permanent avec Jean-Louis Etienne. Ils ont dit ! (Extraits de la conférence de presse) Christophe Houver, coordinateur de vol : « On va être un peu la nounou de Jean-Louis durant le vol. On sera là pour l'assister et le décharger de certaines taches quotidiennes, mais aussi pour surveiller la bonne gestion du vol et notamment la bonne consommation du carburant à bord. On devra veiller à ce qu'il dorme bien, qu'il s'alimente bien et que son état physique et mental soit optimum. Notre rôle sera de faire en sorte que toutes les informations passent par notre centre de contrôle et que le ballon ait toujours le même degré dinformation que nous aurons à terre. Notre équipe sera organisée en quart afin d'assurer une veille 24h sur 24 et être présente en permanence pour répondre aux appels de Jean-Louis ». Luc Trullemans, météorologue et routeur de l'expédition : « Mon rôle sera de trouver les bons vents pour que le ballon de Jean-Louis aille dans la bonne direction. Après le décollage, le ballon devra monter à 1500 m d'altitude pour passer le relief du Spitzberg. Ensuite, durant le vol, le ballon évoluera autour de 500 m d'altitude mais il ne montera pas au dessus de 5000 mètres pour éviter les problèmes d'oxygène. Je bénéficierai toutes les 6 heures d'une mise à jour de mes fichiers météo et d'une dizaine de simulations d'altitude, ce qui me permettra d'affiner à chaque fois la trajectoire du ballon ».

Claude Tendil, Président de Generali France : « Ces sujets climatiques nous concernent nous assureurs, surtout en ces temps où nous venons d'affronter la tempête Xynthia après Klaus l'an passé. Cette expédition symbolise bien le rôle d'anticipation qui doit être le nôtre. Les deux volets de cette expédition (scientifique et humain) nous ont immédiatement intéressés. Le volet scientifique d'abord, car mieux comprendre les sujets climatiques doit nous permettre de mieux faire notre métier d'assureur. Et puis la personnalité de Jean-Louis Etienne, son engagement ont emporté notre adhésion. Dans une entreprise de service, ce sont les valeurs d'engagement et de responsabilité des équipes qui font la différence». Vacation radio en direct du PC Vol Dès le départ de l'expédition, une vacation radio avec Jean-Louis Etienne sera organisée chaque jour à 11h30 en direct du PC Vol à Saint-Denis. Les journalistes qui le souhaitent peuvent participer à cette vacation quotidienne et venir poser vos questions à Jean-Louis Etienne. Ces vacations radio seront également enregistrées et mises en ligne dans l'après-midi sur le site internet de l'expédition. Pour les radios et télévisions, ces éléments sonores seront également disponibles sur demande auprès du PC Presse.

Site officiel:http://www.jeanlouisetienne.com/

La rozière, ballon hélium mixte air chaud à bord duquel jean-Louis Etienne va embarquer

© Tous droits réservés Actu-Environnement

Après avoir atteint le pôle Nord en traîneau (1986), dérivé quatre mois sur la banquise à bord d'un bateau (2002), l'infatigable Jean-Louis Etienne s'apprête à survoler l'Arctique en ballon. Cette nouvelle expédition devrait durer une dizaine de jours. Car si le lieu de départ est connu (archipel de Spitzberg, Norvège), la date du lancement du ballon, la trajectoire effectuée, le jour et le lieu d'arrivée exacts sont suspendus au bon vouloir des vents ! Le ballon devrait décoller en avril et dériver au gré des vents sur plus de 3.500 km.

Cette aventure lie à la fois démarche scientifique et projet pédagogique. Le survol de l'Arctique permettra de recueillir quatre types de mesure. Les concentrations de gaz carbonique vont être mesurées en continu et devraient permettre à des scientifiques, via des modélisations, de déterminer les origines des concentrations observées. Jusque-là, ce type de mesure était effectué par avion, par satellite ou à partir de stations d'observation. Une sonde de mesure miniaturisée placée sous la nacelle transmettra les données à l'équipe du Laboratoire des sciences du climat et de l'environnement (CEA CNRS).
La quantité de particules acheminées par les courants atmosphériques sera également mesurée. Ces résultats seront mis à disposition des classes du projet Calisph'Air.
Un ozonomètre embarqué permettra d'évaluer l'ozone troposphérique, qui est à l'origine des épisodes de pollution pendant les périodes anticycloniques de fort ensoleillement.
Enfin, Jean-Louis Etienne mesurera le champ magnétique, ''véritable bouclier protecteur qui préserve la surface de la Terre des rayonnements cosmiques et électromagnétiqques déclenchés par les éruptions solaires''. Les scientifiques ont observé que depuis quelques années, le pôle magnétique se déplaçait vers l'est jusqu'à 60 à 80 km/an et une diminution de son intensité.

Outre cette démarche scientifique, Jean-Louis Etienne veut être porteur d'un message sur l'état de la planète... ''Quand on fréquente les régions polaires depuis des années comme je le fais, le réchauffement climatique n'est pas discutable. La glace fond, la banquise recule…''.
Un travail avec l'Education nationale et un programme à vocation européenne, Carboschools, devrait sensibiliser les plus jeunes aux effets des gaz à effet de serre sur le climat.

Sophie Fabrégat

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