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SITE INTERNET POUR LES DROITS DE L'HOMME
10 avril 2010

EDITO & HOMELIE DU DIMANCHE 11 AVRIL 2010:CONDOLEANCES AU PEUPLE POLONAIS...

,

Lech Kaczynski,le 7ème Président de la République de Pologne a trouvé la mort  dans l'exercice de ses fonctions.Il est au nombre des victimes qui ont péri ce 10 avril 2010 dans la catastrophe aérienne de Smolensk en Russie.Qu'ils reposent en paix...   

Benoit XVI

"Je présente mes plus sincères condoléances aux familles des victimes et à tous les Polonais et je les assure de ma proximité spirituelle. En ces moments difficiles, j'implore auprès de Dieu tout-puissant une bénédiction spéciale pour le peuple polonais" 

† André cardinal VINGT-TROIS
Archevêque de Paris

A SE Mgr Joszef Michalik
Archevêque de Przemysl des Latins
Président de la Conférence épiscopale de Pologne


Excellence,
Au moment où nous apprenons avec grande tristesse la catastrophe aérienne, survenue près de Smolensk, dans laquelle le Président de la République de Pologne, Mr Lech Kaczynski, son épouse, ainsi qu'une nombreuse délégation officielle de votre pays ont trouvé la mort, alors qu'ils se rendaient aux cérémonies anniversaires du massacre de Katyn, je tiens à vous assurer au nom des catholiques de France et en mon nom personnel de notre profonde émotion et de notre prière fervente pour les victimes de la catastrophe aérienne, leurs familles et l'ensemble de la nation polonaise.
Dans le deuil qui frappe votre pays, c'est l'Europe entière qui partage la peine de la Pologne, pays qui tient une place si importante dans l'histoire de notre continent.
Soyez assuré, Excellence, de notre prière fraternelle et de notre commune
espérance, manifestée particulièrement en ce temps de Pâques....

2ème Dimanche de Pâques
Année C
Dimanche de la Miséricorde divine

Le Caravage, Le Doute de Thomas. 1602-1603. Sansouci, Potsdam, Allemagne.

Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 20, 19-31

C'était après la mort de Jésus, le soir du premier jour de la semaine. Les disciples avaient verrouillé les portes du lieu où ils étaient, car ils avaient peur des Juifs. Jésus vint, et il était là au milieu d'eux. Il leur dit : « La paix soit avec vous ! » Après cette parole, il leur montra ses mains et son côté. Les disciples furent remplis de joie en voyant le Seigneur. Jésus leur dit de nouveau : « La paix soit avec vous ! De même que le Père m'a envoyé, moi aussi, je vous envoie. » Ayant ainsi parlé, il répandit sur eux son souffle et il leur dit : « Recevez l'Esprit Saint. Tout homme à qui vous remettrez ses péchés, ils lui seront remis ; tout homme à qui vous maintiendrez ses péchés, ils lui seront maintenus. »

Or, l'un des Douze, Thomas (dont le nom signifie : "Jumeau") n'était pas avec eux, quand Jésus était venu. Les autres disciples lui disaient : « Nous avons vu le Seigneur ! » Mais il leur déclara :

« Si je ne vois pas dans ses mains la marque des clous, si je ne mets pas mon doigt à l'endroit des clous, si je ne mets pas la main dans son côté, non, je n'y croirai pas. »

Huit jours plus tard, les disciples se trouvaient de nouveau dans la maison, et Thomas était avec eux. Jésus vient, alors que les portes étaient verrouillées, et il était là au milieu d'eux. Il dit : « La paix soit avec vous ! » Puis il dit à Thomas : « Avance ton doigt ici, et vois mes mains ; avance ta main, et mets-la dans mon côté : cesse d'être incrédule, sois croyant. » Thomas lui dit alors : « Mon Seigneur et mon Dieu ! » Jésus lui dit : « Parce que tu m'as vu, tu crois. Heureux ceux qui croient sans avoir vu. »

Il y a encore beaucoup d'autres signes que Jésus a faits en présence des disciples et qui ne sont pas mis par écrit dans ce livre. Mais ceux-là y ont été mis afin que vous croyiez que Jésus est le Messie, le Fils de Dieu, et afin que, par votre foi, vous ayez la vie en son nom.

l'homélie du curé

L'Océan de la Miséricorde
2ème Dimanche de Pâques
Dimanche 11 avril 2010
Jn 20, 19-31


La dispute ou le désaccord entre Thomas et les autres disciples, dans les jours qui ont suivi la Résurrection, est la première tempête sans Jésus, la première tempête que les disciples connaissent en l’absence du Maître.

J’emploie à dessein ce mot de tempête : on pourrait se contenter de parler d’entêtement, de fâcherie – aujourd’hui on parlerait de ‘crise’ ! Mais il correspond à l’histoire des disciples : à leur origine de pêcheurs du lac de Galilée, qui ont connu des tempêtes mémorables – elles sont terribles sur un lac ! - y compris avec Jésus.
Il correspond également aux épreuves qu’ils ont vécues avec Jésus. Au cours du dernier repas, il leur a d’ailleurs rendu cet hommage : « vous avez tenu bon avec moi dans mes épreuves » (Lc 22, 28).
Il correspond surtout à la fête que nous célébrons aujourd’hui, de la Miséricorde divine, dont l’image la plus fréquente dans l’Histoire est celle de l’Océan.

L’Océan de la Miséricorde divine. Sainte Faustine en parle à de multiples reprises.

L’image de l’Océan, dans la Bible, dit l’infinité de Dieu. La mer étant comme un reflet du Ciel, il est logique qu’elle représente une surface infinie. On trouve notamment cela dans une vision du livre de l’Apocalypse, au début du chapitre 4 : « Voici qu’une porte était ouverte au ciel … Un trône était dressé … Celui qui siège sur le trône est comme une vision de jaspe et de cornaline ; un arc-en-ciel tout autour comme une vision d'émeraude … Devant le trône, on dirait une mer (un océan), transparente autant que du cristal. »

Dans ce type d’image, Dieu est un « océan d’existence », suivant l’expression de saint Grégoire de Nazianze († v. 390), docteur de l’Eglise surnommé le ‘Théologien’ pour la profondeur de ses discours sur Dieu. Il écrivait ainsi que Dieu, « réunissant tout lui-même, possède l’être, sans avoir commencé, sans devoir cesser ; il est comme un océan d’existence sans limite et sans borne, dépassant toute idée et de temps et de nature » (Discours 38, 7, SC 358).

On entendra dimanche prochain la suite de l’évangile de ce dimanche, à savoir le récit de la pêche miraculeuse, qui nous donnera une autre symbolique de l’océan, à la fois comme source de nourriture, et de poissons, et comme espace à traverser et à quitter, pour aborder sur le rivage auprès de Jésus. Mais nous avons pour l’instant dans la réunion des disciples, à huis clos, une forme particulière de tempête, la tempête intérieure : « tempête sous un crâne » disait Victor Hugo.

Si vous laissez remonter vos souvenirs de tempêtes, pas seulement intérieures, toutes les tempêtes que vous avez connues dans tous les endroits du monde, vous verrez qu’elles ont en commun de nous assaillir et de nous enfermer dans des murs – le plus souvent des murs d’eau. En mer, c’est spectaculaire : les vagues sont des murs. A terre, c’est la pluie – les trombes de pluie comme des murs qui nous enferment.

Les disciples sont enfermés dans cette tempête, et Jésus vient là au milieu d’eux.

Combien de fois, frères et sœurs, avons-nous vécu pareilles situations, pareilles tempêtes, qui nous semblaient insurmontables, infranchissables, combien de fois nous sommes-nous sentis menacés, enfermés, prisonniers, divisés, et il a suffi d’un mot de la part du Seigneur, pour nous retrouver libres. La paix soit avec vous.

Les Actes des Apôtres, qui s’achèvent sur une formidable tempête, et même un naufrage de Paul avant qu’il arrive à Rome, raconte nombre de ces tempêtes, et autant de délivrances. On a par exemple, au début du chapitre 12, cette scène où Pierre est en prison, un Ange vient le chercher, et il se retrouve dehors sans rien comprendre à ce qui s’est passé !

Je voudrais pour l’heure vous livrer trois réflexions.

La 1ère tempête des disciples sans Jésus – si vous consentez à considérer ce différent entre Thomas et les dix autres comme une tempête, ne dure pas très longtemps : huit jours. Elle prend fin quand ils sont à nouveau réunis, et cette nouvelle réunion permet que Jésus vienne et soit là présent.

Est-ce que pour autant tout rentre dans l’ordre ?

Le fait que cet événement ait été choisi parmi « beaucoup d’autres signes que Jésus a faits en présence des disciples et qui ne sont pas mis par écrit dans ce livre » montre qu’il est resté gravé dans leur mémoire et dans celle de l’Eglise. Qu’en a-t-il été pour Thomas ? En a-t-il gardé quelque remords, comme une cicatrice intérieure ? Le sujet n’est pas là.

Cette tempête a été suivie de très nombreuses autres tempêtes, et pour nombre d’entre elles, autrement plus graves, en particulier en matière de manques de foi, comme en matière de divisions.

Disons simplement que l’Océan est plus grand que ses tempêtes.

Cela m’amène à une 2ème réflexion, sur notre façon de regarder l’infini.

On peut regarder l’Océan comme une force hostile, d’autant plus terrifiante qu’on en a été marqué – traumatisé. C’est rarement le cas des familles de marins : elles ont perdu en mer des enfants ou des parents, sans lui en faire reproche, sans cesser de l’aimer et d’en vivre. On pourrait sans doute faire ce lien, cette analogie entre les marins et les croyants : de drôles de gens au regard de ceux qui sont attachés à la terre ferme.

Ceux qui regardent l’Océan comme une force hostile sont ceux qui ne supportent pas le fait qu’ils ne le maîtrisent pas. Qu’ils n’en soient pas les maîtres. L’homme imbu, empoisonné par l’orgueil, considère comme un ennemi ce qui ne lui est pas asservi.

C’est pourquoi la Miséricorde est un Océan. C’est pourquoi l’Océan de la Miséricorde suppose et commence avec l’humilité de l’homme.

3ème réflexion : il y a des gens qui aiment le bateau et il y a des gens qui aiment la mer, et ce ne sont pas forcément les mêmes.

Que des gens aiment le bateau, les bateaux, notre société l’a bien compris sur le plan économique en organisant des courses en mer extrêmement médiatisées, et spectaculaires, des salons nautiques qui font le plein d’affluence, et toute une usine à rêves, qui va des paquebots de croisière aux voiliers de vacances, mais qui n’empêchent pas un pourcentage incroyable de ces passionnés de jeter leurs poubelles par dessus bord, et de prendre ces océans pour des décharges publiques. Ces pollueurs sont des blasphémateurs.

On peut aimer le génie de l’homme en méprisant la Création de Dieu.

Pareillement, il y a des gens qui au fond n’aiment pas la Miséricorde. Ils aiment le génie de l’homme mais ils sont impitoyables quand ils s’aperçoivent qu’il est pécheur.

Ils ont une telle idée de l’homme, et de la justice, proprement de ce qui lui est dû en tant qu’homme, pour chacun de ses actes, que ça les énerve que Dieu puisse pardonner.

Sur la barque de l’Eglise, suivant cette image ancienne et traditionnelle, nous sommes des amoureux de l’Océan.

Nous ne sommes pas effrayés des tempêtes ni des naufrages, tout en faisant tout pour les traverser et les éviter. Le soin que nous apportons à briquer le pont, à soigner la barque n’a pas de but en soi (et l’application est immédiate à la liturgie), sinon d’honorer ce qu’il nous est donné de vivre avec toujours le regard levé au loin, porté par l’Espérance de rencontrer enfin le Maître de la Vie :

« Qui est-il donc celui-là, qu’il commande même aux vents et aux flots, et ils lui obéissent ? » (cf. Lc 8, 25).

Père Christian Lancrey-Javal, curé de la paroisse Saint Louis d'Antin à Paris

édito
du Dimanche 11 avril 2010

Fêter la Miséricorde divine

Père Pascal Roux

En ce deuxième Dimanche après Pâques nous fêtons plus particulièrement la Miséricorde divine. Depuis l’an 2000, à la demande du pape Jean Paul II lors de la canonisation de Sœur Faustine, ce dimanche est appelé Dimanche de la Miséricorde divine.
En effet , lorsque Jésus apparaît à ses disciples, il leur donne sa paix d’abord, puis le pouvoir de remettre les péchés :
Jésus leur dit : « la paix soit avec vous. Comme le Père m’a envoyé, à mon tour je vous envoie. » Ayant ainsi parlé, il souffla sur eux et leur dit : « Recevez l’Esprit Saint. Ceux à qui vous remettrez les péchés, ils leur seront remis. Ceux à qui vous les retiendrez, ils leur seront retenus » (Jn 20, 22).

Cette fête dans le rayonnement de Pâques est particulièrement bienvenue, alors que tant de chrétiens sont persécutés dans de nombreux pays et que, de plus, l’Église est éprouvée par les scandales qui la défigurent en ce moment.

Notre pape Benoît XVI dans son message pascal nous invite justement à approfondir notre espérance en Jésus Ressuscité et en la divine Miséricorde :

« Chantons le Seigneur : il est vraiment ressuscité ! ».

« Que le Ressuscité soutienne les Chrétiens qui, à cause de leur foi, souffrent la persécution et même la mort, comme au Pakistan …
Chers frères et sœurs ! La Pâque n’agit pas de façon magique. Tout comme au-delà de la Mer Rouge les Hébreux trouvèrent le désert, l’Église, après la Résurrection, rencontre toujours l’histoire avec ses joies et ses espérances, ses douleurs et ses angoisses. Et cependant, cette histoire est transformée, elle est marquée par une alliance nouvelle et éternelle, elle est réellement ouverte à un avenir. C’est pourquoi, sauvés en espérance, nous poursuivons notre pèlerinage en portant dans le cœur le cantique ancien et toujours nouveau :

« Chantons le Seigneur : il est vraiment ressuscité ! ».

Que cette forte parole nous affermisse dans notre confiance en notre Sauveur !

« Jésus, j’ai confiance en Toi. »

Père Pascal Roux

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